Vincent M.
“Le Mont Saint Michel est pour la France ce que la grande Pyramide est pour l’Egypte. Il faut le préserver de toute mutilation. Il faut que le Mont Saint Michel reste une île. Il faut conserver à tout prix cette double oeuvre de la nature et de l’art” Victor Hugo, le 14 janvier 1884.
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PHOTOGRAPHIER C’EST AIMER, AIMER C’EST PROTEGER.
« Depuis plusieurs années, de façon régulière, je suis à l’affût des phénomènes météorologiques dans la baie du Mont-Saint-Michel.(…)
Bien souvent, c’est l’aube et même l’aurore qui m’attire vers le Mont. Ce moment où toutes les lumières sont encore possibles, suaves et fortes à la fois. Du violet, du rose cuivré, du jaune orangé, du rouge, du bleu ! (…)
C’est d’ailleurs en photographie, presque une constante. Aller de l’avant, chercher, suivre l’impulsion qui vous dit « demain matin », « ce soir », écouter, doser le savant mélange d’observation et d’instinct qui vous amène à choisir l’heure et l’endroit, toujours guidé par la position du soleil.
Mais malgré les efforts, ramener « captive » l’image pour pouvoir partager ensuite la sensation d’une lumière riche, rare, reste une quête. Un chemin rendu parfois abrupt par les revirements soudains de moments somptueux, fragiles et éphémères. Un petit nuage insignifiant, une température trop proche du point de rosée, le moindre petit problème technique et cette lumière offerte pendant quelques minutes, souvent quelques secondes, n’est plus qu’une sensation en votre esprit.
Heureusement face à la disponibilité permanente de celui qui s’adonne, s’abandonne à la tâche comme un sportif chaque jour s’entraîne, rêvant d’objectifs lointains, la nature répond parfois présente. Et l’énergie déployée dans l’espérance de lumière est alors payée en retour d’observations et de prises de vue plus fortes, plus improbables que toutes celles espérées. Bien vite dans ces moments de joie s’envolent les souvenirs de petits matins infructueux et sans images.
Ainsi vécue, la photographie est le fruit d’une rencontre provoquée, mettant en œuvre la sensibilité, mais aussi probablement des leviers oubliés depuis des temps reculés. Essayer de faire revivre un peu de l’instinct « du préleveur cueilleur », installé en nous depuis l’aube de l’humanité, demande une fusion profonde avec notre environnement, ainsi qu’une dose certaine de ténacité.
Les images recueillies, offertes à tous, au service d’un bonheur commun de découverte, tentent de retranscrire au mieux, humblement, les joyaux produits par la nature qui nous entoure, nous construit, nous gouverne. »
Vincent M.
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Vincent M. est né en 1972 à Vire. Photographe-auteur, il a découvert lors de sa formation aux Beaux-Arts la photographie qu’il pratique depuis lors.
Parallèlement à un travail plus ancien sur les lumières du bocage normand, il se consacre depuis plusieurs années à restituer à travers des prises de vue aériennes, faites le plus souvent à l’aube, les ambiances et lumières de la baie du Mont Saint-Michel, pour qui il nourrit une vraie passion.
« Le Mont Saint-Michel et sa baie fantastique ont toujours attiré les hommes. Siège d’un célèbre centre de pèlerinage et d’une abbaye bénédictine, son histoire est étroitement liée à celle de la Normandie et de la France. Vincent M. photographie depuis longtemps cette baie qu’il affectionne particulièrement. Il a su capter les premières lumières du matin comme celles du soir.» Agence Altitude.